Unilever va t-elle sombrer dans le Green washing ?
Initiée en 2011, la collaboration entre Rainforest Alliance et Magnum s’appuie sur un programme dans lequel ce dernier s’est engagé d’ici à fin 2015, au niveau mondial, à être la première marque de glaces à s’approvisionner à 100 % de fèves de cacao issues exclusivement de fermes vérifiées Rainforest Alliance. Alors Green washing ou véritable programme ? Explications dans cet article…
L’objectif du programme Rainforest/Unilever.
Initiée en 2011, la collaboration entre Rainforest Alliance et Magnum s’appuie sur un programme dans lequel ce dernier s’est engagé d’ici à fin 2015, au niveau mondial, à être la première marque de glaces à s’approvisionner à 100 % de fèves de cacao issues exclusivement de fermes vérifiées Rainforest Alliance.
Nous avons reçu chez Acteur Durable, une belle plaquette en papier recyclé, avec affranchissement vert (transport n’utilisant pas l’avion) présentant le programme Unilever et leurs dernières glaces dites « responsables ». A l’heure d’internet, on aurait pu s’attendre à une communication plus électronique donc un peu plus écologique, mais au moins un effort a été fait sur ce point. Savez vous d’ailleurs qu’internet n’est pas aussi vert qu’on le pense, lisez notre article sur la pollution générée par les serveurs web et le cloud computing.
Pour atteindre cet objectif, la marque Magnum qui appartient à Unilever, prévoit d’utiliser d’ici à fin 2012, au niveau mondial, 80% de fèves de cacao issues de fermes vérifiées Rainforest Alliance. Dans ce programme Magnum va aider environ 40.000 planteurs de cacao et leurs familles d’ici à 2015. Oui mais comment ?
Magnum s’est engagé à acheter 35 000 tonnes de cacao d’ici à 2015 et environ 30 millions de consommateurs d’Europe de l’Ouest ont déjà goûtés les glaces “Magnum Ghana” et “Magnum Ecuador”, premières références de la marque élaborées à partir de fèves de cacao de la plus haute qualité, provenant à 100 % de fermes vérifiées Rainforest Alliance au Ghana et en Équateur.
Si Magnum s’est engagée ce n’est pas sans contre partie. Les producteurs aussi se sont engagés et en particulier à respecter les délais et les quantités. A quel prix ?
Développement durable ou green washing ?
En lisant les documents, on se rend compte qu’Unilever mélange dans sa plaquette les notions de commerce équitable et développement durable. On les invite à relire la définition du développement durable qui comporte 3 points qui doivent s’équilibrer : écologie, économie et social.
Nous avons demandé des précisions sur le programme car nous savons bien que, en général, plus une entreprise est grosse et moins elle fait d’effort en faveur du développement durable. Nous ne manquerons pas de vous donner les précisons attendues dans les prochaines semaines ; laissons leur donc le bénéfice du doute…
Nous avions fait la même remarque concernant le label Fairtrade de commerce équitable créé par Max Havelaar. Un modèle qui atteint ses limites, notamment sur le long terme, car l’écologie n’est pas prise en compte dans le modèle économique mis en place. Dans la production agricole, il faut intégrer la notion de temps et de durabilité à tous les niveaux. Pourquoi subventionner une agriculture qui détruirait les sols ? Que deviendra l’agriculteur s’il perd ses plantes nourricières ? Uniliver aura beau représenter un potentiel d’achat important, lorsqu’il n’y a aura plus de plante cultivable, ils n’auront plus qu’à fermer leurs usines de glace.
Autre illustration de ce modèle qui flirte avec “le green-business”, nous avons découvert un outil qui permet de dénicher des “green-boutiques” et donc d’acheter des produits estampillés Rainforest. Nous avons fait le test pour la France et nous avons trouvé principalement des grandes marques, pas très connues pour être les plus engagées en faveur développement durable ! Jetez-y un œil et n’hésitez pas à réagir et nous donner votre avis sur ces pratiques des grandes maques.
L’ONG Rainforest Alliance
Rainforest Alliance utilise les forces du marché pour combattre les principales causes de déforestation et de destruction de l’environnement : extraction de bois, expansion de l’agriculture, élevage bovin et tourisme. Ils agissent pour garantir une gestion durable – selon des critères rigoureux – de l’exploitation forestière et agricole, de l’élevage et des activités touristiques.
En mettant en relation les entreprises et les consommateurs responsables, qui identifient les biens et les services grâce au sceau Rainforest Alliance démontre que les pratiques durables peuvent contribuer au succès des entreprises dans une économie moderne.
Saviez-vous que vous pouvez aider à éviter la déforestation, limiter les effets du changement climatique, protéger la vie sauvage, réduire la pauvreté et pousser les entreprises à bien faire pour les êtres humains et la planète juste en cherchant la marque de la grenouille verte Rainforest Alliance ?
Que vous voyagiez, travailliez sur un nouveau projet de construction ou que vous fassiez des courses (nourriture, boissons, papier et autres produits), la petite grenouille est votre guide pour une vie plus verte.
Les entreprises qui respectent scrupuleusement les normes de développement durable peuvent utiliser l’une des marques déposées de Rainforest Alliance pour que leurs produits et services se démarquent sur le marché.
Ces marques permettent aux consommateurs d’identifier plus facilement un produit ou un service légitimement durable et de soutenir ces entreprises qui agissent de façon responsable.
3 grands domaines sont concernés :
- Les exploitations agricoles qui respectent l’ensemble des critères du Réseau pour une Agriculture Durable.
- Les exploitations forestières qui respectent des normes rigoureuses.
- Les entreprises touristiques qui démontrent leurs avancées pour réduire leur empreinte environnementale.
Titre racoleur et article à faible valeur ajouté (sans conclusion d’ailleurs) … Dommage.
Auriez-vous fait un article si vous aviez reçu un contenu médiocre sur une belle plaquette en papier recyclé (et encres végétales bien sur !) ?
En effet nous n’avons pas fait de conclusion car nous attendons des éléments avant de nous prononcer sur la véritable valeur du programme. A suivre donc…
En ce qui concerne le papier, le directeur de la communication de Magnum nous a personnellement contacté pour nous signaler que le papier était bien recyclé, d’où la modification de l’article et nos excuses à Magnum pour cette méprise.