Recharger sa voiture électrique, le dilemme des français !
Alors que recharger sa voiture dans le parking de son entreprise est monnaie courante en Californie ou en Norvège, la France peine a déployer des solutions qui pourtant améliorent considérablement la situation des salariés qui n’ont pas l’alternative des transports en commun. Alors pour tous ceux qui doivent prendre leurs véhicules personnels et qui sont confrontés aux galères sans fin de la recharge électrique, lisez cet article !
Recharger avec des prises 7 ou 22 kw ?
Aux USA, les véhicules électriques se rechargent sur les parkings des entreprises à partir de prises dont la puissance est le plus souvent limitée à 7 kW. Avec cette technologie, les véhicules doivent rester branchés plusieurs heures pour récupérer une autonomie suffisante. Cette pratique ne permet pas une charge rapide et ponctuelle mais demande une immobilisation prolongée tout au long de la journée de travail. Non seulement le véhicule ne doit pas être déplacé si le conducteur veut récupérer une charge suffisante pour assurer ses déplacements, mais, pendant ce temps, la prise ne peut pas être partagée avec un autre utilisateur.
La situation en France apparaît contrastée. « La recharge au travail s’y développe, mais pas systématiquement de la manière la plus appropriée », estime Coda Stratégies. Sur les parkings des entreprises tricolores, les véhicules électriques restent stationnés plusieurs heures quand nombre d’entre elles ont déployé des prises de 22 kW avec lesquelles une recharge complète prend deux heures au maximum. Autre incohérence, la facturation se fait en fonction de la durée pour inciter les véhicules à se déplacer dans la journée. Pourtant les salariés garent leurs véhicules le matin et les reprennent seulement le soir.
Les freins rencontrés
Pour déployer des infrastructures de recharge, les entreprises peuvent se heurter à la mauvaise volonté des propriétaires de leurs locaux lorsqu’elles sont locataires. Depuis un décret du 1er novembre 2014, l’équipement en points de recharge est devenu un droit et le rapport de force penche désormais en faveur du locataire. Autre point positif, certains propriétaires considèrent désormais les bornes de recharge comme un élément d’attractivité et de valorisation de leur patrimoine.
Autre frein à l’installation de bornes, certains bâtiments exigent davantage de travaux et les coûts d’installation s’envolent. De nombreuses sociétés abandonnent le projet quand elles prennent la mesure des dépenses à engager. Pourtant et sous certaines conditions, le gouvernement assure une partie du financement à travers le programme Advenir.
Les modes de déploiement, d’exploitation et d’utilisation des bornes varient d’un prestataire à un autre. Des opérateurs comme Driveco, G2Mobility et NewMotion commercialisent l’infrastructure puis déploient un système de supervision avant d’assurer la maintenance. Dans ce schéma, l’entreprise fixe sa grille tarifaire et les conditions d’accès. D’autres acteurs assurent le service de A à Z. Les conducteurs s’acquittent des recharges auprès de ces prestataires qui remboursent ensuite les consommations d’électricité à l’entreprise.
L’indispensable recharge à domicile
Les entreprises doivent également accompagner les collaborateurs pour les recharges à domicile. Dans le cas de logements individuels dotés de parkings, la décision d’installer une prise ou une Wallbox concerne uniquement le propriétaire. Il devra débourser quelques centaines d’euros pour une prise simple, mais jusqu’à 1 000 euros pour une installation plus sophistiquée, comme une Wallbox.
Présente dans 80 pays, la start-up barcelonaise vise la production d’un million d’unités par an d’ici à 2025. Son dernier modèle bidirectionnel permet d’inverser la charge pour alimenter son logement quand les tarifs de l’électricité sont au plus haut. Il permet un usage plus efficient de l’énergie, qui tient compte des pics de consommation et évite les tarifs les plus hauts. Aussitôt dit, aussitôt mis en chantier. Le chargeur Quasar est le dernier pari de Wallbox, la compagnie de chargeurs intelligents lancée à Barcelone en 2015.
Les marchés applaudissent, malgré des performances financières encore modestes : la start-up vient de présenter ses premiers résultats depuis son entrée en Bourse à New York, le 4 octobre dernier. Elle annonce un chiffre d’affaires de 47,6 millions d’euros en fin de troisième trimestre, en hausse de 280 % par rapport à la même période l’année précédente.
Dans le cadre d’une copropriété et pour des emplacements attitrés, le droit à la prise est reconnu et les assemblées générales de copropriété ne peuvent pas s’opposer à l’aménagement d’un point de charge. Dans les faits, le processus n’est pas toujours des plus fluides, même si la loi d’orientation des mobilités (LOM) oblige les copropriétés à évoquer le sujet en assemblée générale avant 2023.
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