Recyclage des capsules Nespresso, greenwashing ou réelle avancée ?
Un membre de notre organisation est récemment passé dans un centre commercial devant un container de recyclage des capsules Nespresso. Sur le comptoir du magasin dépositaire, on y trouve des prospectus expliquant le processus de recyclage engagé par cette société. Nous avons décortiqué la méthode et vous livrons ici notre sentiment sur les 3 points clés du programme
Lire la suiteLes pailles en papier McDonald’s ne sont pas recyclables
Il y a quelques mois, McDonald’s s’était engagé à remplacer ses pailles en plastique par du papier. Nous avions tout de suite pensé à un bon gros coup de Greenwashing et nous ne nous étions pas trompés, car nous venons d’apprendre que finalement les pailles en papier Mac Donalds ne sont pas recyclables…
Lire la suiteL’Automobile est-elle prête à passer au vert ?
Alors que les experts de l’IPCC prévoient une montée globale du niveau des eaux plus rapide que prévu ; les constructeurs automobiles se mettent au pas afin de satisfaire les foules de plus en plus accros à l’énergie verte, notamment via l’hybride et l’électrique. Où en sont des ventes de voitures électriques et hybrides dans le monde ? Comment s’en sortent les constructeurs français alors que les chiffres d’immatriculation de véhicules en France sont en forte baisse. Quelles sont les solutions alternatives ?
Lire la suiteUnilever va t-elle sombrer dans le Green washing ?
Initiée en 2011, la collaboration entre Rainforest Alliance et Magnum s’appuie sur un programme dans lequel ce dernier s’est engagé d’ici à fin 2015, au niveau mondial, à être la première marque de glaces à s’approvisionner à 100 % de fèves de cacao issues exclusivement de fermes vérifiées Rainforest Alliance. Alors Green washing ou véritable programme ? Explications dans cet article…
Lire la suiteL’argument écologique, la nouvelle voie du marketing vert
Dans ce contexte pour le moins trouble, où certaines entreprises parent de vert leurs activités et s’autoproclament “responsables” sans qu’il soit jamais possible de vérifier quoi que ce soit ; quelle stratégie doivent adopter les marques et les annonceurs pour faire valoir leurs réelles avancées écologiques auprès des consommateurs ? Quels sont les défis du marketing vert dans une stratégie de communication responsable ? La voie est pour le moins étroite et semée d’embûches.
Qu’est-ce que le marketing écologique ?
Le marketing écologique permet de vanter dans une publicité ou sur un emballage les caractéristiques écologiques d’un produit ou service, ou ses avantages pour la protection de l’environnement. Du fait de l’engouement actuel pour des produits plus respectueux de l’environnement, cela permet d’une part, d’orienter le consommateur dans ses choix, et d’autre part, cela pousse les entreprises à innover pour modifier leur offre.
Or, depuis quelques années, de plus en plus de produits et services sont présentés comme “écologiques“, “protégeant la nature” ou “protégeant l’environnement”, alors que l’intérêt du produit ou du service pour la nature est minime, voire inexistant. C’est d’autant plus critiquable que l’argument écologique est très utilisé pour les produits et par les entreprises les plus polluants : voitures, produits chimiques, sociétés pétrolières…
On retrouve aussi la création de logos propres à chaque entreprise, sans aucune réglementation :
Cela s’appelle faire du blanchiment écologique ou de la “désinformation verte” en donnant une aura écologique à des entreprises et à des produits qui ne le sont pas forcément.
Quelles impacts environnementaux de cette stratégie de communication ?
Instaurer le doute et la confusion dans l’esprit du consommateur sur ce qui est vraiment écologique et sur ce qui ne l’est pas. Augmenter les ventes est-il une fin en soi alors que les émissions de co2 sont en très forte hausse ? Il est devenu aujourd’hui impératif de changer notre façon de consommer, ainsi que le comportement des entreprises pour tendre vers plus de développement durable.
Le blanchiment écologique a donc pour effet de contrer les efforts de sensibilisation faits en ce sens par les associations.
Le contre coup de cette « Vert’attitude »
Produits responsabless, organiques, écolos, bios ou verts… L’industrie agroalimentaire et cosmétiques surnomment leurs produits, les teintent en vert, les logoïsent. Mais les consommateurs ne sont pas dupes. Ils deviennent même allergiques à ces produits aux prétentions écologiques
Il y a eu un effet Al Gore. L’effet inverse aussi. L’ex-candidat à la présidence américaine a reçu le prix Nobel de la paix pour sa campagne en faveur de la lutte contre le réchauffement planétaire. Il a réussi, plus que quiconque, à attirer l’attention du public sur cette cause environnementale. Mais l’effet Al Gore a aussi son effet boomerang.
Le «green marketing» est un tsunami. Toutes les industries, tous les produits qui ont pris une teinte verte ont donné le vertige au public devenu alors sceptique devant toute prétention écologique, même lorsqu’elle est justifiée. Sommes nous prêts à payer l’addition finale ?
Au lieu de servir la cause écologique, la vague verte a créé de la suspicion.
Les labels envahissent nos produits, privés, officiels, pour la qualité … Aurions-nous besoin d’un label universel : un label gouvernemental, officiel, qui identifie les produits réellement écologiques ? Peu importe. De plus en plus de consommateurs décrochent de la mode verte. En bien ou en mal, ils ne croient tout simplement plus à cet écologisme industriel, de consommation de masse et de façade.
C’est ce à quoi essayent de répondre les labels officiels.
Qu’est ce que le marketing vert ?
Depuis quelque temps déjà, on peut voir apparaître le suffixe « vert » ou « durable » après la dénomination de nombreux secteurs d’activité : tourisme vert, économie durable, énergie durable, architecture verte… La prise de conscience semble générale, elle touche chaque étape du processus de l’entreprise, de la matière première au produit fini en passant par la gestion financière ou encore le quotidien des salariés. Après la diversification des types de marketing, tels que le marketing viral, tribal ou encore ethnique, on voit donc apparaître un Marketing « vert » aussi appelé “Green marketing“
Lire la suiteLe greenwashing, explications par l’exemple !
Afin d’illustrer toutes ces définitions et sujets qui peuvent parfois paraitre abstraits ou peu courants, voici quelques exemples de publicité répondant au terme de greenwashing, sorte de marketing vert :
Voici une publicité pour une voiture de marque Lexus. Celle-ci se veut écologique. Malgré son moteur hybride, ses émissions de CO2 sont quelque peu élevées (186g/km). Ceci vous coûtera donc 750 € de malus écologique, car ce véhicule se classe dans la catégorie (E-).
Autre exemple, la publicité de Peugeot pour sa 206. Celle-ci promeut le nouveau moteur HDI Filtre à Particules (FAP), certes moins polluant mais qui n’est pas écologique. Les fleurs n’ont donc pas lieu d’être car les émissions de CO2 sont loin d’être nulles et encore moins bénéfiques pour l’environnement.
Total possède une centrale éolienne à Mardyck (à proximité de la raffinerie des Flandres, située à Dunkerque, en France). Mise en service en novembre 2003, ce parc totalise …. 5 éoliennes !
Pas de quoi en faire une publicité aussi importante !
Cette publicité-ci est un exemple flagrant de greenwashing :
Au travers de la phrase d’accroche, seule la recherche de pétrole est nommée, passant sous silence les phases néfastes pour l’environnement : le forage, l’extraction, la raffinerie, le transport … sans oublier les fuites et les déversements qui s’en suivent ! Aucune preuve scientifique ne vient appuyer cet argument écologique.
De plus, l’affiche publicitaire montre un tétrodon ou poisson-coffre qui ne vit que dans des zones tropicales en bas fonds coralliens. Aucun forage de pétrole ne se trouve dans un tel lieu géographique. C’est donc une photomontage.
De nombreux autres exemples existent, beaucoup de compagnies se voient contraintes de se mettre à l’écologie sans vraiment vouloir y consacrer les moyens. Seule solution : le Greenwashing.
Attention aux publicités vantant l’aspect écologique d’un produit ou service. Le but des marketeurs est de vendre, peu importe les moyens utilisés !
Gardez donc un esprit critique sur tout ceci et ne buvez pas leurs paroles comme de l’eau de source …
Conclusion sur le green washing
Il faut donc se montrer suffisamment adulte pour comprendre que l’excellence environnementale ne s’acquiert pas du jour au lendemain et suffisamment éduqué pour ne pas se laisser séduire par n’importe quel argument écologique.
Bien que la notion de développement durable soit devenue un argument commercial et politique utilisé à toutes les sauces, nous devons nous réjouir de la prise en considération massive de cette notion dans la gouvernance des entreprises et institutions.
« En matière de développement durable, rien n’est blanc, rien n’est noir. A choisir, préférez le gris clair ».
Le Green Marketing, qu’est ce que c’est ?
Il apparaît très clairement aujourd’hui que le citoyen est devenu sensible aux enjeux environnementaux. Il essaie de rendre progressivement sa consommation consciente et responsable. Se responsabilisant, il induit des changements dans son comportement, devenant le fameux :
Consomm’acteur