Contrôlez la qualité de l’eau du robinet de votre ville
L’excellent magazine UFC Que choisir vient de publier gratuitement les résultats d’une étude menée sur la qualité de l’eau du robinet dans 36 568 communes en France métropolitaine.
Face aux lobbyings de l’eau et à la politique souvent opaque des villes en matière de qualité de l’eau, UFC Que choisir réalise ici un travail colossale présenté sous forme de carte interactive.
En saisissant votre “code postal” vous obtenez une synthèse pour six critères polluants : pesticides, nitrates, sélénium, qualité bactériologique, aluminium et radioactivité. Les résultats proviennent du site du ministère de la Santé et sont réalisés à partir des analyses de l’eau effectuées entre juillet 2011 et janvier 2014.
Quels sont les critères polluants pris en compte dans l’étude ?
- Pesticides (quantité totale de pesticides, atrazine et ses métabolites)
Le risque entraîné par les pesticides est celui de l’exposition à long terme, à des doses très faibles mais répétitives, avec des interactions possibles entre les différents pesticides. Les risques suspectés, sans qu’ils aient pu être démontrés à ce jour, pourraient être des cancers (leucémies notamment), des troubles du système nerveux ainsi que de troubles de la reproduction.
- Les nitrates
Les teneurs excessives en nitrates dans l’alimentation sont susceptibles de faire courir des risques de méthémoglobinémie (syndrome du bébé bleu) chez les nourrissons. En effet, les nitrates, transformés dans l’organisme en nitrites, peuvent par la modification des propriétés de l’hémoglobine du sang empêcher un transport correct de l’oxygène par les globules rouges. Toutefois, aucun cas de méthémoglobinémie lié à l’eau d’alimentation n’est recensé aujourd’hui en France. Plus généralement, la présence de nitrates dans l’eau potable est un indicateur de pollutions d’origine agricole, qui peut s’accompagner de la présence d’autres polluants tels que des pesticides.
- Le sélénium
C’est un composant des roches profondes dont la présence dans les eaux révèle l’épuisement de la ressource. Bien que ce composé soit toxique, ses conséquences sur la santé sont à ce jour mal évaluées compte tenu des faibles niveaux auxquels est exposée la population française.
- La qualité bactériologique (bactéries coliformes, entérocoques, Escherichia coli)
Les défauts de traitement de potabilisation (chloration) ou des canalisations endommagées dans le réseau peuvent entraîner la présence de bactéries responsables par exemple de troubles intestinaux.
- L’aluminium
L’aluminium est utilisé sous forme de sels pour rendre limpides des eaux naturellement troubles. Bien qu’il n’y ait pas à ce jour de lien démontré entre l’exposition à l’aluminium et la maladie d’Alzheimer, par application du principe de précaution, il est recommandé de limiter les doses ingérées.
- La radioactivité
La radioactivité de l’eau est due à la présence, dans certaines régions, d’un sous-sol granitique riche en composés radioactifs naturellement présents dans les roches. Elle est faible par rapport aux autres sources de radiations naturelles (rayonnements du sous-sol, de l’air ambiant ou rayonnements cosmiques). Les études épidémiologiques menées à ce jour n’ont pas permis d’établir de lien entre l’eau de boisson et les cancers du système digestif ou d’autres organes. Par application du principe de précaution, il est cependant recommandé de limiter cette contamination.
Interprétation des résultats
En fonction de la proportion d’analyses non conformes, et pour chaque critère, ont été définies les appréciations suivantes :
- Qualité de l’eau « Bonne » : moins de 5 % d’analyses non conformes
- Qualité de l’eau « Passable » : entre 5 % et 25 % d’analyses non conformes
- Qualité de l’eau « Médiocre » : entre 25 % et 50 % d’analyses non conformes
- Qualité de l’eau « Mauvaise » : entre 50 % et 75 % d’analyses non conformes
- Qualité de l’eau « Très mauvaise » : plus de 75 % d’analyses non conformes
Pour chaque critère, a été calculée l’évolution par rapport à la première enquête publiée en mars 2012 (pour laquelle avaient été prises en compte les analyses réalisées entre le premier semestre 2009 et le premier semestre 2011).
Important : Les résultats observés pour les 6 contaminants analysés (nitrates, pesticides, bactéries coliformes, sélénium, aluminium et radioactivité) ne préjugent pas des niveaux de qualité pour les autres paramètres examinés dans le cadre des contrôles officiels. En effet, la potabilité de l’eau est définie sur la base de l’ensemble de ces résultats consultables en mairie, ainsi que sur les sites Internet des Agences régionales de santé et du ministère de la Santé.
Consultez le site officiel pour recherche la qualité de l’eau de votre robinet >>
Les bons gestes pour les consommateurs
- Laissez couler l’eau quelques instants avant de la boire. Dans le cas où l’odeur est marquée, il suffit de laisser l’eau s’aérer, par exemple dans une carafe ouverte.
- Lorsque la concentration en nitrates est comprise entre 50 et 100 mg/l, l’eau ne doit pas être consommée par les femmes enceintes et les nourrissons. Si elle est égale ou supérieure à 100 mg/l, l’eau ne doit être utilisée pour aucun usage alimentaire.
Aujourd’hui l’eau est le 3em secteur le plus corrompu après l’armement et le BTP ! Alors que c’est une ressource vitale pour l’humanité. Que font nos gouvernants pour moraliser tout cela, où trempent-ils aussi dans cette corruption, ceci expliquerai cela ?
Alors que l’on voit bien que la ressource eau va finir par se raréfier.
pour info 60 millions de consommateurs teste des douchettes à économie d’eau et préconise la pose de matériel d’économie d’eau sur les robinets et WC.
L’étude montre qu’une famille de 4 personnes peut réduire de 30% sa facture d’eau (de 150 m3 /an à 100 m3) soit 50 m3 d’économie d’eau par an, tout en gardant le même confort.
Il est indiqué que ces matériels d’économie d’eau permettent au final une économie entre 217 et 267 € /an ce qui représente 45% de la facture d’eau (30% d’économie pour l’eau et 15% supplémentaire sur l’énergie).
plus d’infos sur
http://www.activeau.fr/test_60_millions_de_consommateurs.htm