L’accouchement et allaitement maternel
Il est nécessaire de privilégier l’accouchement « respecté » en milieu médicalisé, sans excès. La présence du père est importante s’il le désire. Le « peau à peau » doit être privilégié : le nouveau-né est posé sur le ventre de sa maman, peau nue contre peau nue, avec un petit bonnet ; aucun soin n’est justifié si l’enfant ne présente pas de facteur de risque et a crié dès la naissance. Le regard du bébé sur sa mère et l’attirance par les phéromones mamelonnaires sont essentiels à la mise en route de l’allaitement.
Le personnel du bloc doit effectuer une surveillance régulière de l’enfant, pendant 2 heures, pour accompagner cette mise au sein. De rares accidents ont été décrits, souvent dus à la non-prise en compte d’un facteur de risque (médicament maternel, anesthésique, risque infectieux…).
L’aspiration gastrique est discutable et mieux vaut passer une petite sonde dans l’estomac après la première tétée que de provoquer un malaise vagal au bébé.
Les collyres qui agressent, les soins du cordon qui est propre, le bain qui refroidit le bébé peuvent être faits le lendemain.
Connaître le poids est-il si urgent, à part pour faire plaisir aux grands-mères ?
Quant à la taille, sa mesure est fausse à la naissance ; elle pourra être prise à la sortie.
La vitamine K, indispensable, doit être donnée per-os (par voie buccale, non en injectable), mais cela peut attendre quelques heures. Ceci pour éviter les risques hémorragiques des nouveaux-nés.
Le colostrum se met en place dans les deux ou trois premiers jours qui suivent la naissance, d’autant plus et mieux que l’enfant sera en permanence avec sa maman, même en cas de soins.
Son rôle anti-infectieux pour le bébé est majeur. En 48 heures, la flore digestive sera très différente de celle d’un bébé au biberon ; son rôle est notable aussi localement pour la maman, car il évite les crevasses aux mamelons.
L’allaitement maternel à la demande est à encourager, mais cela ne veut pas dire à chaque fois que bébé pleure. Il faut privilégier les moments calmes ou le nouveau-né est éveillé et fixe sa maman.
Concernant la mise au sein, pour une bonne sucion, il faut absolument éviter que l’enfant suce le bout du mamelon, il doit prendre toute l’aréole dans sa bouche.
Il est inutile de chronométrer le temps passé sur tel ou tel sein… Quand on aime…
De la même manière, il n’est pas nécessaire de respecter des intervalles de temps réguliers entre chaque tétée…
Il y a souvent dix à douze tétées les deux premiers jours, après la montée de lait, six ou huit tétées, plus ou moins.
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