Alimentation naturelle, l’allaitement maternel
L’allaitement maternel représente l’alimentation naturelle la plus simple et la plus efficace pour que s’épanouisse un enfant dans son contexte familial. Et pourtant ! Au delà de trois mois, seules 5 % des mères françaises allaitent encore leur bébé jusqu’à six mois, contre 75 % dans les pays nordiques … ce qui correspond aux recommandations de l’OMS.
Quels facteurs expliquent ce faible taux d’allaitement ?
- Évolution de la société de consommation
- Nécessaire égalité entre hommes et femmes
- Reprise contrainte du travail 10 semaines après la naissance
- Non-culture intra-familiale de l’allaitement
- Absence d’information des futurs parents
- Discours contradictoires en maternité ou après, insuffisance de formation du personnel soignant, etc.
L’utilisation, depuis interdite car peu respectueuse pour les femmes, de l’expression « lait maternisé » pour les laits synthétiques, a dissuadé les générations entre 1960 et 1990 (en pleine libération) d’utiliser le lait maternel.
Le lait de vache aurait-il eut le même « succès » si le respect de cette brave bête, pas si folle, l’avait fait nommer logiquement « lait dévachisé » ?
Faire la promotion de l’allaitement maternel ne signifie pas, pour autant, lutter contre les aliments lactés diététiques pour nourrisson, qui ont remplacé le “lait maternisé”. Nous sommes bien contents de les proposer quand l’allaitement n’est pas désiré ou réellement impossible, ou encore en relais d’un allaitement, mais le plus tard possible bien sûr.
Il faut cependant savoir que ces produits ne pourront jamais reproduire les acides aminés, indispensables au développement du cerveau, ou les acides gras à très longues chaînes comme les oméga-3, utiles au fonctionnement oculaire, cérébral et aux tissus adipeux qui se forment surtout pendant les six premiers mois de la vie post-natale.
Dans le « VIDAL », bible médicale, les notices de la plupart des médicaments contre-indiquent l’allaitement pendant l’utilisation de ceux-ci. Ces raisons sont souvent discutables et les arrêts pour des raisons médicales pendant le premier mois d’allaitement, période la plus critique, sont finalement injustifiés.
Nos amis gynécologues posent la question : « allaitement maternel ou artificiel ? » sans vraiment se préoccuper du père, pourtant responsable génétique dans tous les cas. Aussi, la recherche prénatale d’une intolérance aux protéines du lait de vache (IPLV) chez le père et la mère est-elle exceptionnelle. L’IPLV n’est à l’âge adulte, souvent traduite que par un dégoût du lait persistant. Le simple fait de dépister les parents porteurs d’intolérance devrait inciter à allaiter.
De nombreuses indications à l’allaitement sont méconnues, dont le tabac, les malformations digestives, urinaires ou autres, les retards de croissance de toutes causes, les prématurés
- Pas d’obésité jusqu’à 18 ans alors que le contexte actuel est terrifiant : en France, 5% d’adolescents étaient obèses en 1965 ; en 2005, ils sont 15 % !
- Pas d’allergie avant 10 ans ; moins d’intolérance au lait de vache (5 à 15 % de la population générale)
- Pour un bébé au sein, le quotient intellectuel augmente de 15 à 20 points s’il est né à terme et plus encore si il est né prématuré
- Une meilleure psychomotricité, moins d’hospitalisations, moins de prescriptions d’antibiotiques, notamment depuis l’arrivée des derniers vaccins, ainsi l’allaitement optimise la prise en charge globale de l’enfant
- Moins d’infections respiratoires ou digestives (même en crèche)
- Moins de mort subite
- Un meilleur contact mère-enfant
- Un moindre coût
- Une meilleure récupération post natale pour la mère et aussi à très long terme pour les anciens prématurés ou hypotrophes avec une diminution de la morbidité à long terme
- Moins de cancers du sein pour les femmes (10 % des Françaises ont un cancer du sein) ou des ovaires pour une année d’allaitement (même en plusieurs fois)
Merci à :
Par Patrick de BOISSE, pédiatre et Magali Marzini, diéteticienne
“Réflexions sur 20 ans d’expérience de pédiatrie”
http://www.autourdelenfant.org
un p’ti coup de gueule ….voilà ti pas que les enfants qui ne sont pas nourris au sein jusqu’à 6 mois sont moins intelligents, moins robustes, etc, etc…..sacré Mortemard !!!! que ceux qui l’ont été (nourris au sein jusqu’à 6 mois) ne seront pas obèses avant 18 ans (pourquoi 18 ans ?….et même s’ils mangent chez McDo tous les jours ?) là on est dans la pure spéculation….limite l’endoctrinement ou la désinformation….et…à 60 euros le quart d’heure de consultation.